BRUNO GADENNE

Bruno Gadenne est né en 1990 à Cavaillon. Ses peintures, résolument figuratives, sont réalisées à l’huile ou à la tempera. Il tire son inspiration de ses voyages à travers le monde et des photographies qu’il en ramène. Via diverses techniques picturales, Bruno Gadenne essaye d’intégrer à ses paysages une dimension étrange en détournant certains éléments. Cette tension entre l’esthétique et l’aspect dérangeant de l’œuvre permet une double-lecture de sa peinture. Son ambition est de capturer l’attention, d’hypnotiser le spectateur.

« La matière et les effets de profondeur m’intéressent tout autant que l’image représentée »

MICHEL AUDIARD

Sculpteur autodidacte, il crée sa fonderie de bronze à la cire perdue en 1978. Les années 70 arrivent, il délaisse alors la peinture pour se consacrer à la sculpture. Son plaisir de sculpter le week-end devient vite son quotidien, « c’est là où les ennuis commencent » sourit-il. En 1980, animé par d’autres projets encore, Michel Audiard déménage pour Honfleur, en Normandie, et se consacre à la conception de bijoux en pièce unique. Pendant huit ans il expose, au sein de sa galerie, les bijoux et les sculptures. Chaque jour, en travailleur acharné, il dessine ces objets précieux avec minutie. Le sculpteur César, qu’il rencontre, lui rend visite et l’encourage dans son travail.

Olivier Kosta-Thefaine

Né en 1972, celui qui se définit comme un “peintre de paysages” explore la ville par ses marges. Lorsqu’il se déplace dans l’espace urbain, Olivier Kosta-Théfaine est à la recherche des éléments qui nous échappent. Dans sa volonté de réhabiliter l’inintéressant ou le connoté, l’artiste replace dans le champ de la poésie le rapport de force souvent inextricable que nous entretenons avec la ville.

Se considérant lui-même comme un pur produit de la ville, il se joue des clichés et transforme les références communes. Le classique est détourné au travers des techniques d’un “vandalisme cheap”, ainsi lorsqu’il compose sur les trois coupoles du Palais de Tokyo un ciel calciné au briquet, inspiré des fresques des palais italiens, les graffiti des plafonds de son adolescence prennent alors les airs de peintures de la Renaissance.
Dans plusieurs séries, il travaille la matière avec une technique « destructrice » : la brûlure avec divers outils (briquet, pointe chaude) qui témoignent également de la fragilité de l’instant.

CLARA BRYON

Née en 1990, Clara Bryon vit et travaille à Montpellier. En 2016 elle obtient son diplôme d’architecture à Montpellier.

La lumière a une place prépondérante dans sa peinture, mais n’en est pas l’objet central comme nous l’explique Clara : « La recherche de la lumière est l’une des parties les plus visibles de mon travail mais pas la plus importante, ce n’est qu’un « outil ». Ce qui m’importe le plus c’est révéler la délicatesse des éléments construits et montrer la richesse des émotions qu’ils peuvent procurer.»

Clara cherche à donner une forte présence physique à ses œuvres en créant des grands formats qui habitent l’espace. De cette façon, l’œuvre plus qu’une image devient un objet dans lequel le spectateur peut se projeter. Un espace entre hyperréalisme et abstraction où le visiteur peut laisser libre court à son imagination. (Zélie Durel)

MAXIME BIOU

Un premier regard sur l’œuvre de Maxime Biou inspire une réflexion sur les questions d’intériorité et de présence. La forme est classique – portraits des êtres humains, des animaux et des plantes – de l’environnement proche de l’artiste. Il peint à l’huile sur toile – souvent en des touches larges et dynamiques. La matérialité de la peinture à l’huile est palpable ; il y a comme un léger relief. Les compositions sont remarquables dans leur simplicité parfaite.

Les figures sont dépeintes les yeux baissés si elles ne dorment pas. De sorte que le spectateur ne croise pas leur regard, ce qui éveille le désir de passer sous les paupières, de passer « derrière » pour ainsi dire. Dans nos relations humaines, nous savons comme le regard de l’autre est un élément fondamental – Maxime Biou nous en prive et ne le fait probablement pas sans raison. Il veut peut-être nous inviter à penser la présence, l’absence et aussi les simples matérialités d’une pâte de pigments qui fait littéralement exister quelque chose : êtres humains, animaux et plantes tous confondus.” (Maria Lund, présidente de commission des Arts lors de la remise de prix de la Fondation Charles Oulmont)